La nature en 3 idées reçues part 8
22 – Les Renards sont nuisibles
Pas plus qu’avec les blaireaux, le terme « nuisible » n’est lié à une réalité écologique, mais bien humaine (notamment la
chasse et l’agriculture). Comme tous les animaux, les renards ont un intérêt écologique car se sont principalement des prédateurs. Et comme tout bon prédateur, ils limitent les populations de leurs proies, principalement les campagnols et les lapins, même s’il est vrai que le renard est un « généraliste ». Si les campagnols abondent, il mange des campagnols. S’il y a des lapins, il mange des lapins. Cette faculté d’adaptation est en partie à l’origine de sa présence régulière sur tout le territoire, jusqu’en ville. Même sans campagnols ni lapins, le renard ne sera pas affamé et se régalera de fruits sauvages, d’invertébrés, d’oiseaux et de divers restes, y compris le placenta des animaux domestiques ayant mis bas ! Ainsi, dans certains cas, son rôle de tueur de rongeurs n’est pas toujours efficace. Il n’en reste pas moins un allié de la nature, qu’il
débarrasse aussi d’animaux malades ou de charognes.
23 – Les renards sont des voleurs de poules
Des centaines de vers de terre, des centaines de baies sauvages, des centaines de rongeurs… tous ingurgités par maître goupil
et personne ne s’émeut. Une poule chapardée, et tout le village est en émoi ! Pourtant, les poules n’ont pas la préférence
gastronomique des renards et, s’il lui arrive d’en croquer une, c’est tout simplement que le poulailler n’était pas étanche, car aucun renard ne peut forcer une installation bien faite. Pour les poules qui picorent librement, il arrive parfois que le renard soit tenté, même si la présence des chiens de ferme l’en dissuade.
24 – Le Renard est un serial killer
L’idée que le renard tue par plaisir vient à l’esprit des éleveurs de
poules qui retrouvent de nombreux cadavres au petit matin. Il suffit de se mettre ç la place du renard qui, après avoir réussi à pénétrer dans un poulailler mal protégé, se retrouve face à une quantité de proies faciles à tuer. Son instinct de survie lui dicte de profiter de cette occasion peut-être unique en prélevant tout ce qui se trouve à sa portée. Il se peut également que, si les poules s’agitent en tous sens et se mettent à glousser, le renard, affolé, les tue pour que cesse ce tintamarre. Ensuite, il suffit que le jour se lève ou que les poules ne passent pas par le trou de sortie pour que le renard laisse ses proies, certainement à regret, sur place. D’autres carnivores ont ce comportement face à des animaux domestiques faciles à tuer, comme les loups parmi les moutons ou la fouine, également dans le poulailler.
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«On se plaît à nommer œuvre d’art le travail des abeilles (les rayons de cire régulièrement construits), mais ce n’est que par analogie; car dès que l’on songe qu’aucune réflexion particulière de la raison ne préside à leur travail, on dit aussitôt : c’est une production de leur nature (leur instinct) et comme œuvre d’art, on ne l’attribue qu’à leur Créateur.»
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